jeudi 11 avril 2019

L'odeur de la colle en pot par Adèle Bréau



Septembre 1991. Caroline a treize ans et intègre son nouveau collège. Avec ses parents et sa sœur Charlotte, ils ont quitté la banlieue pour s’installer à Paris, dans un appartement trop grand où les liens se distendent chaque jour. 
S’il voulait se rapprocher de ce travail qui le dévore, le père est pourtant de plus en plus absent. Quand il est là, c’est vêtu de ce blouson qu’il ne quitte plus, et de cet air qui semble dire son désir de partir loin.
Autour de l’unique téléphone fixe de la maison se chuchotent les secrets d’une famille en plein chaos : le chagrin de la mère, la fuite du père et les tourments adolescents de l’héroïne, qui déroule le fil de cette année si particulière où l’enfance s’éloigne.
Caroline restitue le portrait d’une génération désenchantée, les professeurs, les premiers flirts, les cafés où l’on fume encore, les cabines téléphoniques, les vidéoclubs, la musique triste dans son walkman, les cahiers Clairefontaine, les Guignols de l’Info, le bruit des craies et c’est toute une époque qui ressurgit comme lorsqu’on plonge son nez dans ces petits pots de colle à l’odeur d’amande.
Récit d’un temps révolu autant que de l’adolescence, L’Odeur de la colle en pot peint avec légèreté et mélancolie le moment de bascule entre l’enfance et l’âge adulte, une période bouleversante et intemporelle. 


Mon avis

J'aime beaucoup les livres d'Adèle Bréau et c'est avec plaisir que je me suis plongée dans L'odeur de la colle en pot qui contrairement à ses précédents ouvrages n'est pas une suite de la cour des grandes. Je dois avouer que je n'ai pas été déçue avec son dernier roman qui sent bon la nostalgie... celle de notre adolescence... et agit sur le lecture comme la petite madeleine de Proust.
Dans ce roman on trouve Caroline 13 ans qui vient juste d'emménager dans un nouvel appartement à Paris avec ses parents st sa soeur Charlotte. Son père n'est pas très présent et les disputent se multiplient avec sa mère. Caroline va découvrir son nouveau collège et se faire une amie, Vanessa avec laquelle elle passe de longues heures au téléphone. Elle va connaître ses premiers émois avec David et nous faire partager son quotidien rythmé par la musique de l'époque et les émissions de tv.

Adèle Bréau nous dresse le portrait d'une adolescente dans les années 90 avec beaucoup de véracité et de sensibilité. Tout y est du sac à dos , en passant par Nulle part ailleurs et les longues heures au téléphone. Pour ceux qui comme moi on eu 15 ans à cette époque,l'évocation de tous ces éléments aura une tonalité particulière et comme je vous le disais précédemment agira comme une madeleine.

L'auteure explore les errances de l'adolescence, période de latence où tout change: le corps, les aspirations, les désirs. Plus vraiment une enfant mais pas encore une adulte Caroline essaie de se construire malgré les conflits et les disputes présents dans sa familles.

L'émotion et la mélancolie sont portés par une plume agréable. Un très bon moment de lecture, à déguster sans modération.

 

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