dimanche 31 mars 2019

Madame par Alix Laine



Clara a un besoin urgent de changement : elle veut un bébé et un nouveau job. Dominique Passerant, incarnation de l’entrepreunariat au féminin, l’a justement repérée pour piloter le lancement de sa société. Une aubaine… jusqu’à ce que la patronne bienveillante montre son vrai visage. Côté cœur, c’est également chaotique : Nicolas, séducteur immature, est loin d’être le compagnon idéal. Comment cette jeune femme, fille unique choyée, intelligente et ambitieuse, se retrouve-t-elle sous l’emprise de deux personnes toxiques ? Pourquoi laisse-t-elle Dominique et Nicolas prendre le contrôle de sa vie ? À Clara de faire un choix : abandonner ses rêves, ou s’affirmer pour enfin retrouver sa liberté.

Mon avis

Clara est une jeune femme dynamique et pleine d'ambition qui a envie de changement dans sa vie. Elle désire un bébé et un nouveau travail. Ses voeux vont rapidement se réaliser puisqu'elle va rencontrer Dominique "Madame", chef d'entreprise féministe et entreprenante qui va lui proposer un job de directrice générale. Il s'agit d'aider les femmes à gravir les échelons dans un monde trop souvent masculin. Mais Clara va rapidement déchanter avec cette patron manipulatrice et utilisant les pires travers des hommes, surtout lors de sa grossesse. Notre jeune femme va également connaître des déboires avec son compagnon qui rapidement va la quitter et disparaitre pour ne pas assumer ses responsabilités.

J'ai été touchée par le personnage de Clara qui se retrouve à affronter les discriminations faites aux femmes dans l'entreprise par sa boss qui n'accepte pas sa maternité et la met au placard. Bien que se présentant comme féministe, Madame est avant tout une carrièriste aux dents longues qui manipule tout un chacun pour servir ses ambitions. Il n'y a aucune bienveillance avec Dominique.
Alix Laine dénonce la condition de la femme dans l'entreprise qui doit choisir entre être mère et gravir les échelons.

Clara est aussi au prise avec un compagnon toxique qui n'assume pas ses responsabilités. Il devient vite énervant. Mais C'est une femme forte qui fera les choix nécessaires pour se libérer de sa condition.

J'ai passé un bon moment de lecture avec Madame, C'est un roman plein de sensibilité et de douceur.

mercredi 27 mars 2019

L'albatros par Nicolas Houguet

L'Etranger dans la maison par Shari Lapena





« Comment te sens-tu ? » Elle voudrait répondre « terrifiée ». À la place, elle dit, avec un faible sourire : « Heureuse d’être à la maison. »
Mariés depuis deux ans, Karen et Tom ont tout pour être heureux : un train de vie confortable, un pavillon coquet, des projets d’avenir. Un soir, quand Tom rentre à la maison, Karen s’est volatilisée. Alors qu’il commence à paniquer, Tom reçoit une visite de la police : son épouse a été victime d’un grave accident de voiture, dans un quartier malfamé où elle ne met d’ordinaire jamais les pieds. À son réveil à l’hôpital, la jeune femme a tout oublié des circonstances du drame. Les médecins parlent d’amnésie temporaire. En convalescence chez elle, Karen est décidée à reprendre le cours de sa vie. Sauf que quelque chose cloche. Elle sait que, depuis quelques mois, quelqu’un s’introduit en leur absence dans la maison… Après l’immense succès du Couple d’à côté, la nouvelle reine du thriller domestique revient avec un roman toujours aussi addictif, qui raconte les faux-semblants de la vie conjugale – ou comment, à force de grands secrets ou de petites trahisons, un geste malheureux peut faire voler en éclats un bonheur de façade.

Mon avis

Après le couple de la maison d'à côté, Shari Lapena nous revient avec un thriller domestique assez addictif. Un soir en rentrant du travail, Tom trouve la maison vide. Karen, sa femme n'est pas là. Inquiet, il contacte la meilleure amie de celle-ci leur voisine Brigitt. Jusqu'au moment où un policier sonne à la porte. Karen a eu un accident, elle se trouve à l'hôpital. Tom se  rend sur les lieux et apprend que sa femme a perdu la mémoire et ne se souviens plus de l'accident et de ce qui a précédé celui-ci. Rentrée chez elle, elle s'aperçoit rapidement que quelqu'un s'introduit dans la maison pour bouger ses affaires. Une question nous taraude qui est ce mystérieux inconnu? Et quel lien il y a -t- entre l'accident de Karen et le meurtre survenu à proximité ? Telles sont les questions que pose ce thriller.

Pari réussi pour Shari Lapena qui nous livre un thriller addictif et haletant. Je me suis immergée dans le récit. Encore une fois impossible de lâcher ce roman que j'ai dévoré en une journée. J'ai d'autant plus aimé le dénouement auquel on ne s'attend pas. Jusqu'à la fin j'ai été prise par le suspense et échafaudé  de multiples théories.

Il y a beaucoup de rythme dans ce roman, pas le temps de s'ennuyer. Les phrases sont courtes tout comme les chapitres courts qui s'enchaînent facilement. J'ai particulièrement apprécié l'alternance des points de vue qui nous entraîne vers de multiples pistes.

Les personnages sont réalistes et possèdent tous leur part d'ombre.

Un bon moment de lecture que je vous recommande. Pari réussi pour ce thriller domestique.
 

lundi 25 mars 2019

L'expérience de la pluie par Clélie Avit






Camille et Arthur vivent dans une bulle. Pourquoi cette mère et son fils de 6 ans vivent-ils seuls, dans cette bulle ouatée en évitant tout contact et interaction avec le monde qui les entoure ? Tous les deux atteints du syndrome d’Asperger, leur quotidien est rythmé par un emploi du temps très précis et chaque contact physique, s’il n’est pas anticipé et prévu est une souffrance, parfois à la limite du supportable. Aurélien entre dans leur vie par hasard et fera peu à peu tomber les murs qu’elle a érigés autour d’eux. 

Mon avis
Il s'agit du second roman de Clélie Avit que j'ai la chance de découvrir après je suis là .
On y découvrir une mère, Camille et son fils, Arthur tout les deux autistes Asperger hypersensoriels. Camille et Arthur ressentent tous les sons, les contacts physiques de façon décuplé. Ils vivent dans une bulle, évitant les contacts physiques jusqu'au jour où ils rencontrent Aurélien  dans un bus. En quoi la rencontre avec cet homme va -t- elle changer la vie de nos protagonistes? Telle est la question auquelle tentera de répondre Clélie Avit.
La pluie tient une part importante dans ce roman puiqu' Arthur et Camille ne peuvent supporter son contact sur leur peau. Cette douloureuse expérience est largement retranscrite par l'auteure et permet de mieux comprendre la problématique de ces personnes souffrant de ce type d'autisme.
J'ai particulièrement apprécié l'évocation du lexique de Camille qui permet de mieux comprendre le personnage et ce qu'elle ressent. Difficile pour un non autiste d'appréhender le monde dans lequel vivent les autistes, mais Clélie avit arrive fort bien à le décrire et le rendre palpable.
J'ai aimé cette histoire de rencontre improbable entre deux univers et tous les efforts que fait Aurélien pour mieux entrer dans le monde de Camille.
L'écriture est pleine de tendresse et de sensibilité, pas de misérabilisme ni d'apitoiement. On a des personnages en mouvement qui prennent leur vie en main pour dépasser leur handicape. 

Une belle leçon d'humanité, une percée pleine de sensibilité dans le monde de l'autisme.

dimanche 24 mars 2019

Lune d'automne par Clarissa Goenawan








Japon, 1994. Par une nuit pluvieuse, Keiko Ishida est poignardée à plusieurs reprises et abandonnée sur l'asphalte. Pour Ren, le frère qu'elle a élevé et aimé comme une mère, sa mort est une catastrophe incompréhensible. Avide d'explications, il quitte aussitôt sa ville pour celle de sa sœur, emménage dans son appartement et accepte le poste de professeur qu'elle occupait. Mais plus Ren essaie de se rapprocher de Keiko, plus celle-ci lui échappe. Qui était-elle réellement?
Hanté par des rêves et des réminiscences étranges, troublé par l'une de ses élèves, Ren entame sans le savoir un voyage intérieur qui mettra au jour de douloureux secrets.


Mon avis

Il s'agit ici du premier roman d'une auteure indonésienne publié par les éditions les Escales. Nous retrouvons Ren IShida, qui après la mort de sa soeur, poignardée dans une rue, décide de partir sur les traces de celle-ci. Il se rend sur les lieux et peu à peu s'intègre dans la vie de Keiko son ainée. Il reprend le travail de professeur de celle-ci ainsi que son logement. Notre héros part en quête d'informations afin de mieux comprendre les causes de sa mort, mais aussi la morte elle même.

J'ai particulièrement aimé l'ambiance de ce premier roman où tout est feutré et en demi ton. Il s'agit d'une enquête toute en nuance et en questionnement , puisque le héros nous fait part de ses rêves et de ses errances mentales.
Il s'agit d'un jeune homme en quête de lui même qui va revivre des moment de son passé afin de mieux comprendre son énigmatique soeur.

Ce roman est également une invitation au voyage. Il est très dépaysant puisqu'il se passe au Japon. L'auteure y décrit avec beaucoup de finesse les lieux, les plats.

Un bon moment de lecture tout en finesse et en nuance. Une invitation au voyage!

 

mercredi 20 mars 2019

Les amants de Coney Island par Billy O'Callaghan




La tempête de neige qui s’abat sur la presqu’île de Coney Island, en cet après-midi d’hiver, n’empêchera pas Michael et Caitlin de se retrouver dans un petit hôtel comme ils le font une fois par mois depuis un quart de siècle, mais elle confère à leurs retrouvailles une urgence inhabituelle. Michael et Caitlin sont mariés – chacun de son côté. Depuis tant d’années, leur vie est rythmée par ces rendez-vous clandestins et mensuels, toujours à Coney Island – dans le décor étrange et un peu décati d’une station balnéaire aux allures de parc d’attractions –, puisqu’ils n’ont pas eu le courage de divorcer et de laisser derrière eux un quotidien terne. Mais si cet après-midi-là ils feront l’amour comme à chaque fois, ils devront aussi parler de l’avenir, prendre des décisions peut-être. Car Thomas, le mari de Caitlin, sera sans doute muté dans le Midwest, et la femme de Michael, Barbara, est en train de se mourir d’un cancer.
Alors Michael et Caitlin vont-ils enfin oser se projeter dans une vie commune, ou au contraire, vont-ils renoncer  ? Pendant que les heures dans cette chambre trop froide s’égrènent, les souvenirs affluent  : leur rencontre dans un dancing, le coup de foudre, la mort du bébé de Michael et Barbara, la brève carrière d’écrivain de Caitlin, mais aussi leurs enfances respectives, elle à Brooklyn, lui sur la petite île d’Inishbofin au large du Connemara. Deux êtres qui partagent une intimité radicale dans le secret le plus absolu, deux amants à la croisée des chemins. Et lorsque l’après-midi se finit, tous deux doivent prendre le train du retour…
O’Callaghan exprime avec une précision inouïe la force du lien qui unit un homme et une femme, il y parvient à travers l’évocation à la fois sensuelle et hyperréaliste de l’amour physique. Il dit aussi les rêves et les actes manqués, les renoncements et les regrets, mais il chante surtout, et avant tout, le manque et le désir qui vous brûlent, vous coupent le souffle, vous font vivre.  


Mon avis

Caitline et Michael sont amants, ils se retrouvent régulièrement à Coney Island pour vivre leur passion. Chacun à un tournant de sa vie, Caitline doit déménager près de Boston et Michael vient d'apprendre que sa femme est atteinte d'un cancer, ils vivent ses moments hors du temps comme des escapades de leur quotidien. Nos deux personnages sont des êtres malmenés par la vie qui cherchent du réconfort dans les bras de l'autre.

Je ne me suis malheureusement pas attachée au personnages,noyée par la narration de leur passé respectif. Beaucoup de longueurs m'ont déplu.

mardi 19 mars 2019

Pour le bien de tous par Laurent Scalèse





Sur une route de campagne, un homme est percuté par une voiture. Mort sur le coup, ce n’est pourtant pas la collision qui l’a tué mais les balles qu’il a reçues dans le dos. Si la victime n’a pas de nom ni de papiers, son identité semble précieuse, puisque le véhicule des pompes funèbres qui le transporte est braqué, et le corps enlevé… Les deux flics chargés de l’enquête forment le tandem le plus mal assorti de l’histoire de la police. Mélanie Legac est jeune, brillante, nerveuse. Le commandant Joseph Schneider a la soixantaine bien tapée, il ne peut plus courir après personne, et ce « croulant », comme elle l’a baptisé, pourrait être son père. C'est la première fois qu'ils travaillent ensemble et ils vont vivre la pire affaire de leurs carrières. Laurent Scalese s’empare d’un grand drame de l’actualité dans ce thriller noir comme le monde. Heureusement qu’il existe des hommes et des femmes à l’image des héros dont l’auteur a le secret, attachants et drôles, profondément humains, et qui tentent de se battre POUR LE BIEN DE TOUS… 

Mon avis

Je ne connaissais pas la plume de Laurent Scalèse et je dois avouer que j'ai été happée par ce thriller/polar. On y rencontre un duo d'enquêteurs pour le moins mal assorti: la jeune et énergique Mélanie Legac et le très proche de la retraite Joseph Schneider. Il s'agit de la première rencontre et enquête de ce duo.

Un matin sur une route de campagne, un homme est renversé par un voiture, mais ce n'est pas l'accident qui a causé sa mort. Cet homme a été abattu par quatre balles qu'il a reçu dans le dos. Nos deux enquêteurs vont se rendre sur le lieu du crime afin de démarrer l'enquête qui sera ensuite complétée par les conclusions du médecin légiste. Mais il n'y aura pas d'autopsie car le corps va être enlevé lors de son transport à la morgue. Mais qui est cet homme sans papier sur lui ? Pourquoi son corps a-t-il été dérobé ?  Telles seront les questions auxquelles notre duo devra répondre.

J'ai littéralement dévoré ce roman en une journée, prise par l'intrigue et le rythme du récit. Le style est simple et efficace, tout s'enchaine avec logique et cohérence. L'enquête est très rythmée, pas de temps mort ni de longue description.

J'ai particulièrement été séduite par ce duo improbable: la quadra dynamique et pleine d'à priori sur son coéquipier et le sexagénaire plein de sagesse et d'expérience.

L'enquête est bien ancrée dans l'actualité puis qu'elle traite de la condition des réfugiés et de la montée du nationalisme et du racisme. Laurent Scalèse dénonce à travers son roman la montée de l'extrême droite et des mouvances nationalistes appuyées par les groupuscules. Un texte qui ne laisse pas indifférent.

Un véritable page-tuner difficile à lâcher tellement on veut savoir la fin.

Le bruissement du papier et des désirs par Sarah McCoy






1837, île du Prince-Édouard, au large du Canada. Marilla Cuthbert, 13 ans, mène une vie tranquille dans le cadre enchanteur de la campagne, avec ses parents et son frère aîné, Matthew. À la mort brutale de sa mère adorée, Marilla se jure de veiller toujours sur son père et son frère. Cette décision va entraîner sa vie entière. Désormais, elle se consacrera aux autres. Sacrifiant son amour pour John Blythe, elle décide de se battre auprès des plus démunis, les orphelins en particulier. Visionnaire, elle se révolte contre les mœurs de son temps et rejoint les rangs d’anciens esclaves affranchis afin que soit abolie la traite des Noirs. Mais ce combat pour la liberté a un prix : l’hostilité croissante de l’ordre établi. Chaque jour qui passe fait courir à Marilla un danger sans cesse plus grand. Le récit d’une femme libre qui s’engage pour le bonheur des autres

Mon avis

J'aime beaucoup la plume de Sarah McCoy que j'avais découverte avec un de ses précédents romans Une odeur de cannelle et d'espoir et c'est avec plaisir que je me suis plongée dans son dernier texte Le bruissement du papier et des désirs. On y retrouve les personnages de Marilla et de Matthew les héros des romans et de la série Anne et la maison aux pignons verts de MJ Montgomery. Sarah McCoy y dépeint l'adolescence et la vie de Marilla et de son frère dans cette fameuse maison " les pignons verts" à partir de 1838 sur l'île du Prince Edouard au large du Canada.

Ce roman est ancré dans le contexte politique de l'époque puisque les conflits entre les progressistes et les réformistes y sont largement dépeint à travers la vie de cette petite communauté. Tout comme est dénoncé l'esclavage et la traite des noirs à travers le personnage d'Izzy. J'ai particulièrement apprécié ce personnage secondaire emprunte de liberté, aidant les autres et plus particulièrement les esclaves au péril de sa vie.
Marilla est également présenté comme une jeune femme attachante qui va mettre de côté sa vie personnelle au profit de sa famille et plus particulièrement de son frère pour respecter une promesse faite à sa mère.

Je n'ai pas lu les romans de MJ Montgomery mais j'ai vu la première série " Anne et la maison aux pignons verts" et c'est avec plaisir que je me suis replongée dans cet univers. J'y ai découvert une Marilla très attachante et en quête maternité, altruiste et tournée vers les autres. Marilla se dévoue pour les plus démunis: les esclaves en quête de liberté et les orphelins. L'atmosphère du roman est enveloppante et bienveillante. On passe un agréable moment de lecture avec des personnages attachants. Je vous le recommande. je vais m'empresser maintenant de lire les précédents romans de Sarah McCoy Le souffle des feuilles et des promesses, et  un parfum d'encre et de liberté afin de replonger dans la plume addictive de l'auteur.

Un très bon moment de lecture pour les amoureux de la série...mais pas que...

mardi 12 mars 2019

Les oscillations du coeur par Anne Idoux-Thivet








Discrète et fleur bleue, la Japonaise Aïko Ishikawa est une designer textile talentueuse. Veuf inconsolable, l’écrivain Jean-Marc Poulain se définit lui-même comme une « ancienne gloire de la littérature ». Quant à la déroutante Angélique Meunier, elle est mathématicienne au CNRS. Que peuvent bien avoir en commun ces trois personnages ? En apparence rien, sauf peut-être leur amour pour de curieux petits jouets vintage appelés culbutos. Par hasard, ils découvrent que certains de ces joujoux renferment de mystérieux messages : « Le phare m’appelle », « Les amants sont des âmes sœurs », « Demain je pars »… Lié par cette étrange trouvaille, l’étonnant trio parviendra-t-il à percer cette singulière énigme ?

Mon avis

 Il s'agit du second roman d'Anne Idoux-Thivet, après L'atelier des souvenirs que j'avais beaucoup aimé. On y retrouve au départ trois personnages complètement différents: Aïko une designer de textile qui s'inspire de motifs de culbutos pour créer des tissus, Jean-Marc un écrivain "has been" comme le dit l'autrice qui va découvrir un culbutos et des romans d'amour dans les affaires de sa femme décédée et Angélique une jeune mathématicienne autiste passionnée de gömböcs. Mais quel est le point commun entre ces 3 personnes me direz-vous? Les culbutos, bien sûr ! Et plus particulièrement les messages cachés à l'intérieur. Nos trois acolytes vont donc unir leur force et tenter de percer le mystère de ces culbutos.

J'ai particulièrement apprécié ma lecture, l'écriture de l'auteure est fluide et les personnages attachants. Mention spéciale pour le personnage d'Angélique où les mécanisme de l'autisme sont abordés.

On se trouve emporté par cette enquête et c'est avec plaisir que nous suivons les pérégrinations et  les aventures des personnages.

J'ai apprécié le côté cosy et feel good de ce roman. On passe un bon moment lové dans le récit de cette quête.

J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman tout doux qui donne du baume au coeur.

 

samedi 9 mars 2019

I am, I am I am de Maggie O'Farrell

Il y a ce cou, qui a manqué être étranglé par un violeur en Écosse.
Il y a ces poumons, qui ont cessé leur œuvre quelques instants dans l’eau glacée.
Il y a ce ventre, meurtri par les traumatismes de l’accouchement…
Dix-sept instants. Dix-sept petites morts. Dix-sept résurrections.
Je suis, je suis, je suis.
I am, I am, I am.

Mon avis

Que dire de ce roman à part que je suis séduite par son originalité. L'auteur à travers les parties du corps nous raconte la vie , sa vie , celle de son héroïne.

A travers dix-sept instants et dix-sept meurtrissures du corps nous raconte comment à plusieurs reprises elle a frôlé la mort. 

Mais plus qu'un roman sur la mort c'est l'histoire d'une vie à travers ce qu'elle a de plus fragile. Nous découvrons la vie de l'auteur: son enfance et son combat qu'elle a dû mener pour pouvoir remarcher.

Ce qui m'a le plus frappée ce sont tous ces moments, ces instants auxquels on ne fait pas attention et où le corps peut tout faire basculer, où la grande faucheuse s'approche considérablement de soi.

Le corps est malmené lors des accouchements, des traumatismes de la césarienne ceux de la procréation médicalement assistée. Durant sa vie une femme subit de multiples violences et agressions. Son corps est malmené par le corps médical.

Maggie O'Farrell signe un récit de vie plein de nuances et de sensibilité et plein d'émotion.
Un roman qui ne m'a pas laissé indifférente.

mercredi 6 mars 2019

L'air de l'espoir de Geneviève Senger




Près de Colmar, berceau du vignoble alsacien, l’Occupation et la révélation de secrets familiaux ont emporté les rêves d’amour de la jeune Viviane. En 1944, un soldat venu d’ailleurs fera-t-il enfin renaître les élans de sa jeunesse malmenée ?
Elle a la fougue et la sincérité de ses vingt ans. Mais en cette lumineuse journée d’été 1940, jour de son anniversaire, lorsque Viviane voit arriver les soldats allemands, au pied des vignes, envahissant sa terre, son village alsacien, ses illusions s’envolent. Entre compromis et résistance, sa famille, jusqu’alors soudée autour de la grand-mère Madeleine et du vignoble, ne risque-t-elle pas de voler en éclats ? Sa mère, qui vit désormais dans la peur, semble lui cacher quelque chose… Et Mado, sa cousine dont elle admire tant la beauté séductrice, ne joue-t-elle pas avec le feu à Colmar ? Viviane, la discrète, veut vivre, vibrer, aimer. Après les épreuves, les révélations, l’amour surgira comme un rêve incarné, venu de loin, dans un moment de liesse et de douleur mêlées. Un point d’orgue à toutes ces années d’espoir…

Mon avis

Dans ce roman qui sent bon la terre et la vigne, on retrouve Viviane, jeune alsacienne durant la seconde guerre mondiale. Attachée à ses vignes et à sa famille, elle se retrouve à vivre sous l'occupation allemande.

J'ai particulièrement apprécié de découvrir l'histoire de l'Alsace à cette époque: l'interdiction de parler en français, le changement des noms des rue.

Viviane est encore une fois une héroïne forte qui assume ses choix et vit de façon intense cette période et son histoire d'amour.

samedi 2 mars 2019

Bad Man De Dathan Auerbach







On dit que, passé quarante-huit heures, les chances de retrouver une personne disparue sont quasi nulles. Deux jours pour ratisser les bois alentour, frapper à toutes les portes, remuer ciel et terre. Passé ce délai, l’espoir n’est plus permis.
Eric, trois ans, a disparu il y a cinq ans. Peu à peu, les affichettes ont jauni, les policiers se sont désintéressés de l’affaire, la vie a repris son cours dans cette petite ville désaffectée de Floride.
Pas pour Ben, le grand frère de la victime. Qui ne s’est jamais remis du drame. Qui a vu sa famille sombrer. Mais qui n’a jamais cessé ses recherches.
Recruté en tant que magasinier de nuit dans le supermarché même où Eric a disparu, Ben sent que les lieux ont quelque chose à lui révéler. Quelqu’un sait où est son frère, une personne qui prend un malin plaisir à se jouer de lui. Qui ? Le directeur qui n’a jamais collaboré à l’enquête? Ses collègues auxquels il a accordé trop vite sa confiance ? Mais il y a plus que ça, une présence impalpable, diffuse, qui brouille ses pensées… Qui est ce bad man dont l’ombre inquiétante plane sur la ville ?
Dathan Auerbach vit actuellement en Floride. Après Penpal, Bad Man est son deuxième roman, le premier à être publié en France.

Mon avis

Je viens à l'instant de poser mon livre et que vous dire à part que j'ai été happée par cette lecture. Moi qui lis peu de thriller, je suis totalement séduite par celui-ci. Dans cette histoire de disparition d'enfant, nous faisons la connaissance de Ben qui a perdu son frère dans un supermarché. Les années ont passé, 5 ans exactement et Ben à la recherche d'un emploi va travailler dans ce fameux supermarché en tant que magasinier la nuit. Cela lui permettra de continuer à chercher son petit frère Eric disparu. Au fil des jours Ben continuera également à distribuer des tracts et à enquêter sur cette disparition.

C'est Ben que nous suivons tout au long du roman , personnage attachant et malmené par la vie. En proie à des cauchemars et des souffrances psychologiques, face à des découvertes étranges et inexpliquées nous doutons avec Ben.

L'auteur fait preuve de beaucoup de finesse pour amener le dénouement. Impossible de lâcher ce livre tellement vous êtes pris par le récit.