mercredi 17 octobre 2018
Le monde de Christina de Christina Baker Kline
Du monde, Christina Olson n’a rien vu. Paralysée depuis l’enfance, elle vit recluse dans la ferme familiale, perchée sur une falaise du Maine. Sa seule ouverture sur l’extérieur : une pièce remplie de coquillages et de trésors rapportés des mers du Sud par ses ancêtres, farouches marins épris d’aventures, et dont les histoires nourrissent ses rêves d’ailleurs.
L’arrivée de nouveaux voisins, la pétillante Betsy et son fiancé, le jeune peintre Andrew Wyeth, va bouleverser le quotidien de cette femme solitaire. Alors qu’une amitié naît entre elle et le couple, Christina s’interroge : pourra-t-elle jamais accéder à la demande d’Andrew de devenir son modèle ? Comment accepter de voir son corps brisé devenir l’objet d’étude d’un artiste, d’un homme ?
L’art est le reflet de l’âme. Et sur la toile, Christina redoute de voir apparaître ses failles, et celle qu’elle aurait tant désiré être…
Mon avis
J'apprécie particulièrement les romans de la collection du Cercle édités par Belfond. C'est avec plaisir que je me suis plongée dans la lecture du Monde de Christina. On y découvre la vie d'une femme Christina Olson de sa jeunesse jusqu'à sa maturité. Atteinte d'une maladie neurologique dégénérative, Christina a du mal à se mouvoir. Elle vit dans une ferme entourée de sa famille et côtoie peu de monde, jusqu'à sa rencontre avec le peintre Andy Wyeth qui va peindre l'univers de cette jeune femme et en faire sa muse.
Je me suis beaucoup attachée au personnage de Christina, jeune femme handicapée et combative qui accomplit chaque jour les tâches du quotidien pour aider sa famille et plus particulièrement sa mère. Car derrière le handicape de Christina se cache aussi du renoncement, celui d'une femme qui ne se sent pas aimé et ne se trouve pas aimable. Abandonnée par son amour de jeunesse, elle renonce peu à peu à sa vie de femme, s'enfermant dans sa maison. Alors où se trouve la combativité de cette femme me direz-vous? Et bien dans le renoncement, dans le quotidien, difficile pour elle de monter des escaliers, de se déplacer dans une pièce... Mais Christina s'accroche et se force pour servir les autres au point de s'oublier elle même!
J'ai particulièrement apprécié la part de non fictionnelle présente dans le livre. Christina fut bien en effet la muse d'Andrew Wyeth. Elle tient une part importante dans son oeuvre. Il a beaucoup peint Christina et le petit monde qui l'entourait: sa maison, les rideaux de celle-ci... Elle fut pour lui une grande source d'inspiration. Mais que fut vraiment le petit monde de Christina, c'est ce que s'emploie à imaginer Christina Baker Kline.
J'ai passé un bon moment de lecture au côté de Christina dont j'ai apprécié la force mentale. j'ai également découvert l'univers d'Andrew Wyeth. Un petit monde simple à l'image de cette femme attachante et combative.
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